History

Histoire du Ryuei Ryu  

(劉衛流の歴史)

Le nom Ryū'ei-ryū ( 劉衛流 ) se compose comme suit :

  • Ryū ( ) fait référence à Ryū Ryūkō (nom en chinois : Liu Longgong), Instructeur en chef de l'école d'entraînement militaire de la dynastie Qing, qui forma le jeune Kenri Nakaima, issu du Royaume des Ryukyus dont Okinawa est l'île principale.
  •  ( ) fait référence au clan de la prestigieuse maison des Nakaima, et était une des branche familiale noble et reconnue du Royaume des Ryukyus sur Okinawa. 
  • Ryū ( ) signifie style, ou école issue d'une tradition, Par conséquent, Ryū'eï-ryū signifie : l'école (d'arts martiaux) de Maitre Ryū Ryūkō (nom de l'instructeur en chef de la dynastie Qing) et du clan Eï (nom de noblesse de la prestigieuse maison des Nakaima à Okinawa).

LE SAVOIR FAIRE DU RYUEI-RYU REPRESENTE UN HÉRITAGE CULTUREL ET HISTORIQUE UNIQUE D'OKINAWA, IL REPRESENTE UN TRESOR EXTRAORDINAIRE CAR IL A REUSSI A PRESERVER AU FIL DES GENERATIONS UNE TRADITION MARTIALE DE HAUTE QUALITE.

Ce style de karaté a été introduit pour la première fois à Okinawa vers 1875 par Norisato (Kenri) Nakaima.

Le Maitre fondateur de Ryuei Ryu, Norisato Nakaima, est né en 1819 à Okinawa, une île du sud de l'océan Pacifique située au sud du Japon. Cet archipel composé d’îles s'appelait à l'origine les Ryukyu. Les habitants des Ryukyu ont subvenus à leurs besoins en faisant du commerce avec la Chine, la Corée et d'autres pays d'Asie du Sud-Est. A cette époque, les Ryukyu ont connus une très forte influence chinoise. Les Chinois eurent non seulement le pouvoir de nommer leur roi, mais ont également servis des ambassadeurs pour établir une route commerciale et mener à bien les affaires officielles. Norisato était donc bien discipliné depuis tout jeune dans la langue chinoise.

À 18 ans, le jeune Norisato regardait les officiers militaires pratiquer les arts martiaux. Très sportif et solide Norisato était également intéressé par l'apprentissage d'un art martial, mais ne pouvait apprendre qu'en regardant les officiers s'entraîner. Un jour, l'un des officiers a remarqué Norisato et a commencé à lui parler. Le général a pris note de l'intérêt marqué et régulier de Norisato et a invité ce jeune homme fort et solide en Chine pour lui permettre de s’entraîner aux arts martiaux. L'année suivante, après beaucoup de préparation dans ce but, Norisato s'est rendu en Chine.

Issu d'un père médecin et donc d'une famille très aisée du quartier de Kumé de l’île d’Okinawa, le jeune Norisato Nakaima pu ainsi partir étudier à Fuchou, en Chine, à l'âge de 19 ans pour des études avancées dans l’éducation physique et sportive des arts de la guerre (anciennes disciplines martiales, qui furent appelées de nos jours communément « arts martiaux » mais dont les formations avancées étaient principalement destinées à former les futures officiers issus de la noblesse pour se distinguer des soldats issus de bas rang).

En Chine, Norisato fut présenté à un professeur de grande qualité de combat à mains nues (« boxe chinoise ») par ce général qui était en fait un ancien garde des services secrets des ambassades chinoises et qui avait du vivre dans les îles de Ryukyu (région qui est tout en bas du Japon dans la mer de Chine et qui constituait un royaume très prospère à cette époque en raison des échanges commerciaux dû à sa situation géographique particulière).  Le professeur émérite auquel il a écrit présenté était connu sous le nom de Ryū RyūKo (Ru RuKo), qui a également enseigné à Sakiyama Kitoku (légende historique du royaume de Ryukyus dont la capitale se situait sur l'île d'Okinawa et à l'origine de l'ancienne méthode de combat nommée Kenpo utilisée pour former les gardes du royaume) et, selon certaines sources, de nombreuses années plus tard à Kanryo Higashionna (guerrier légendaire de Naha, formateur d'un élève qui devient le fondateur du Goju-ryu), deux très grands experts qui furent également partis les pionniers de la naissance du karaté à Okinawa.

Grâce à l'introduction de ce général, il a ainsi eu la chance et l’honneur de devenir un étudiant du maître Ru RuKo, Shihan de l'école militaire de la dynastie Ching. (« Shihan » représente dans la hiérarchie martiale : le maitre avec la plus haute expertise).

Norisato, bien qu’étant originaire du Royaume du sud du Japon, a ainsi réussi à être accepté en Chine durant cette époque des formation de gardes guerrières pour être encadré par ce professeur et formé pendant 7 ans. Il reçoit son diplôme de fin d'études avec la distinction maximale de maîtrise dans sa discipline (master en art de l’éducation physique et martiale). Passé Maître dans la connaissance des arts martiaux, il a été formé à une variété d'arts et de compétences associées à sa formation martiale et également liées à la santé du corps, allant des techniques de combat à la médecine chinoise ainsi qu’aux remèdes de guérison à base de plantes et de la pharmacopée naturelle et traditionnelle, ce qui était courant à l’époque pour qui s’engagerait dans des formations militaires d’un certain standing destiné à la classe dirigeante (noblesse). Il en va de même concernant les stratégie de formations qui devaient être efficaces afin de pouvoir former rapidement des armées complètes. La pédagogie devait se baser sur des principes éducatifs permettant d'assurer des soldats de qualité sur le terrain avec un grand soucis de rendement dans les efforts afin d'être extrêmement efficaces en combat, et cela le plus rapidement possible.

À l'école militaire, Norisato a eu donc accès à l’équivalent d’une formation d'officier militaire et non de simple soldat, lui permettant d’avoir étudié un éventail de matières allant de la simple stratégie militaire de base jusqu'au respect des cycles de la nature ou de l'astrologie à connaitre pour tout fin officier, comme cela était courant à l'époque. Après plusieurs années de formation sous la direction du maître Ru RuKo, lorsque Norisato Nakaima a reçu l'obtention de son diplôme, il est retourné à Okinawa à l'âge de 26 ans rapportant avec lui un héritage de savoir unique et précieux.

Avant de quitter la Chine, Norisato s'est par ailleurs encore rendu dans les régions de Fujian, de Canton ainsi que de Pékin, où il a recueilli un certain nombre d'armes et de documents spécialisés afin de poursuivre sa recherche et son expérience dans les arts martiaux.

Norisato Nakaima, fut renommé Kenri Nakaima afin de rester discret car les temps avaient changés vis-à-vis du prestige de la classe des guerriers qui avait été renversée. Il retourna au Okinawa au Japon où, en secret dans sa famille, il a transmis son savoir faire et son style de combat (appelé communément “boxe chinoise” à cette époque) à son fils Kenchu Nakaima. Ce dernier ne l'a ensuite enseigné, comme le voulait à cette époque la tradition de transmission d’un savoir, qu'à son seul et unique fils, à Kenko Nakaima qui deviendra effectivement le premier fondateur de l’école de karaté secrète du Ryueiryu. Kenko s’engagera également pour codifier son art afin de ne pas le perdre et également pour la préservation des armes anciennes du Kobudo à Okinawa. Cet héritage historique exceptionnel est encore à ce jour unique et exceptionnel dans le musée d’Okinawa.

A l'âge de 60 ans, Kenko Nakaima s'est rendu compte qu'il n'était plus nécessaire dans les temps modernes, de garder secret le système d’enseignement et les techniques de combat jalousement gardées par les précédentes générations de sa famille. En 1971, il a pris un groupe de 20 professeurs d'écoles publiques de la région et les a formés en tant que premiers élèves de karaté s’initiant à cette méthode si proche du patrimoine culturel historique de leur île. C'est à ce moment-là que le nom "Ryuei-Ryu" a été utilisé pour la toute première fois, en public, pour décrire cet incroyablement riche héritage martial que représente son art ! (Sources : Wikipédia et sources privées.)

RYUEI RYU - UN HÉRITAGE UNIQUE :

  • Maitre en chef de l’instruction martiale de l’école militaire de la Dynastie de Qing : Ryu RyuKo
  • 2e. Soke (Maître qui a la charge de la garde du savoir, exclusivement par filiation selon la tradition de l’époque) : Norisato (Kenri) Nakaima
  • 3e. Soke : Kenchu Nakaima
  • 4e. Soke : Kenko Nakaima
  • 5e. Soke : Kenji Nakaima
  • Doto de la 5e génération (transmission du savoir-faire à une personne externe à la famille qui a su prouver au fil des années son engagement exceptionnel pour le maintien de ce patrimoine historique) : Tsuguo Sakumoto, 9e Dan Hanshi

Instructeur pour la Suisse francophone :

Jean-Marc schedel